Terzaïkus

Mon générateur dans sa fièvre aléatoire m’a servi « moteur ». Pas d’échappatoire je dois me creuser le chef. Pour quelle victoire ? Au taf derechef, je cherche à « moteur » des rimes. Et yen a bézef. Des léonissimes, à l’instar d’escamoteur, J’en tutoie les cîmes C’est cool d’être à la hauteur.
Dès potron-minet, en gensdumatin j’active l’humble robinet. Illico j’avive mon encéphale engourdi. Sitôt il me drive. Un poil ébaudi sous l’eau tiède je fredonne un air de Verdi. Mais l’entraille sonne l’urgence du cabinet. J’éteins, tu m’étonnes. l’humble robinet
Dieux qu’elle était bonne, quand ell’ jouait du Mozart, la meuf au trombone. Entrée au Quat-Zarts, par la porte de service, y pécho César, un keum sans malice, venu déboucher l’évier qui trône en coulisse. Du joli plombier, elle adora le sourire, frais comme l’aubier. Depuis ell’ joue de la lyre.
Mi-Basho mi-Dante voici la terzaïku Un poil dissidente Un petit coucou pour montrer qu’elle est polie ? Qu’elle est un bon coup ? Rimes d’Italie du Japon le mètre impair qui sympa s’allie À ce qu’il appert elle est très accommodante Cétypa super ? Mi-Basho mi-Dante ?
C’est un angle alterne qui dans tous les coins du plan cherche son interne Mais en arrièr’plan insolite et curviligne s’pointe un monoplan L’angle interne guigne interloqué le coucou il y sent un signe du ciel et du coup il aperçoit son alterne et lui fait coucou pour clore la baliverne
Un glass de Picpoul, sur un plat de coquillages, c’est vraiment trop cool. Le soir au mouillage et le reste au point du jour, à l’appareillage, — lorsqu’aux alentours sommeille encor l’hirondelle — sur des petits fours. Sur la mortadelle — on me trouvera maboul — ou l’oiseau sans aile. c’est carrément cool.
Le canari Parque, instigateur du sinus, était un anarque. Bourré de tonus, il eût l’heur de mettre en piste le clown Cosinus, une antipodiste, un funambule, un jongleur et quelque lampiste De toute couleur. Il sut bien mener sa barque, et fut beau-parleur, le canari Parque.
Le hochequeue Neau gazouille avec la Zazie la meuf d’un moineau En Papouasie une secte admire son icônoclasie Suivent sa leçon la pie le pic la mésange même le pinson Quand ça le démange il boit deux doigts de pineau N’est-il pas étrange le hochequeue Neau ?
Mon pizzaïolo fait sa pâte à la nippone près de Saint Malo On l’appell’ Peppone c’est la star du sakura et du mascarpone Il s’enamoura une nuit de lune rose de son Uhura Depuis il arrose sa pizza méli-mélo de liqueur de rose mon pizzaïolo
Notre épouvantail un vilain soir de déprime a rompu son bail À présent il frime dans les jardins du manoir un poil pousse-au-crime Son kanopi noir hérité de la marquise en fait un perchoir La grive est conquise et le pic au vert camail picote à sa guise l’ex-épouvantail.

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