Sonnaïkus

L’a raison Verlaine il faut préfèrer l’impair avant toute chose et n’oublier son imper Rien ni pèse ou pose comme dit ce bon Prosper qui cultiverait la rose à ce qu’il appert L’a raison Verlaine préférons la flûte au cor et sous les étoiles qui céans luisent encor naviguons sous voiles et profitons du décor.
C’est un sonnet Slam composé par une dame à Ostende ou Amsterdam et qui rime en âme Un simple quidam dans les bistroquets en brame comme à Londre ou Birmingham Mais pas d’amalgame Sur le macadam il a posé son wigwam sans supplément d’âme. Grâce à sa webcam il cause à sa squaw d’Édam mais souvent il rame.
Heureux cet Ulysse qui revint de son voyage avec sa toison et sa vigueur pour bagage. Plein de déraison, comme tout keum à cet âge, il goûta de la zonzon. Mais sans vrai dommage. Heureux cet Ulysse dont le front audacieux sut plaire aux latines qu’il pécho sous d’autres cieux artificieux loin des douceurs angevines.
C’est un sonnet Rock Prompt à prendre la Bastille et qui joue l’impair pour partir en vrille à Versaille ou à Quimper À la Japonaise avec ses vers Véronèse C’est un sonnet Rock Hétéromètrique il fait tourner en bourrique le meunier qui dort Son vieux moulin va trop vite et file en orbite s’arrimer au Nombre d’Or
J’ai monté en grade et du submersible en rade je suis l’amiral. Heureux comme Ulysse. Le vice-amiral, c’est Simon, mon camarade, toujours prêt pour l’algarade et l’combat naval. Heureux comme Ulysse. Au fond des abysses, on pourchasse les complices des dragons mutants. On croque de temps en temps du chocoprince au réglisse.
On m’appelle Oscar le valeureux capitaine, le vainqueur de ce lascar de Croquemitaine. Dans mon command-car, équipé de trois antennes, je ne crains pas les cocards. Il est en tungstène. Pour que les martiens n’attaquent pas les terriens — ils en s’raient capables — avec mon sous-chef, on fabrique un astronef éco-responsable.
Ce drôl’ de bonhomme, plus bobof que bobohème, se la joue poète. Après sifflé deux absinthes Il pond des sizains, pour d’impossibles gazettes imprimées sur papier beige, pour du très beau linge. À partir de trois absinthes son esprit s’absente, sa muse en déconnant. lui bricole des sonnets à la Japonaise. C’est son côté kamikaze.
L’astronome Hipparque a sur la Lune un p’tit cirque, avec — y a pire — : un éléphant ovipare, un zèbre un peu lâche, un escadron de pouliches, plus un clown un peu flûtiste. Non-iconoclaste. Et surtout non-ovipare, il joue du zeugma. Sans perdre un poil de son flegme, un rossignol philomèle, d’une autre planète, pourrait un soir se pointer.
Muni d’un i sec, à la morne bravitude, on eut certes fait avec, mais par habitude. Il devient le nec plus ultra de l’aptitude et prend, avec un y grec, de l’hellénitude. Is’la pète un max au premier rang des hapax. S’il ne veut rien dire, nul ne s’alarme et le Stéphane Mallarmé nous en fit sourire.
Toujours au taquet. avec son look hispanique, mais qui vois-je au bout du quai ? Ce bon Dominique ! Star des pieds-paquets, kakou transocéanique, moyennement baraqué. Mais photogénique ! À San Francisco, il bossait chez Feeds and Co, en cook émérite. Doumé de retour, c’est le retour des beaux jours pour les sybarites.

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