muzains

Homme de l’art dans le micmac, heureux détenteur d’un I Mac, le beauf de mon cousin, le pauvre, est dépourvu de moule à gaufre. Et c’est étonnant pour un Belge fort de septante quinze hivers. Son truc, c’est la tarte à l’envers. Il y excelle et s’en goberge dans les estaminets d’Anvers.
Lorsque vint l’heure des absinthes à minuit, sous la voûte en stuc, pudiquement vous vous abstintes avec des mines d’archiduc. Pourtant vous en bûtes quatorze ou quinze ( ou peut-être plus ) au soir d’une ballade à zorse où vous vous niquâtes l’anus dans un ranch, à Villiers-sur-Orge.
Grand amateur de mesclun, populaire auprès qui boxe il gardait pour lui seul un uppercut hétérodoxe. Haut de vingt milliards d’ångströms, barraqué comme une enclume, ses pairs l'appelaient "le strum". Mais au mépris de ses muscles, les meufs le trouvaient trop cheum.
Faut-il requinquer les vieux schnocks, cavaleurs pathétiques, aux bacchantes inesthétiques, en les gavant de rock ? Ou au grand dam de toute éthique, les coucher au paddock, flanqués de quelques maxi-bocks à but thérapeutique ? Le dilemme est problématique.
Ce fut un sacré numéro qui vit le jour en Palestine, dans une crèche clandestine, au premier jour de l’an zéro. Doté de gnaque et de jugeote, il s’était fait plein de copains. Il pouvait marcher sur la flotte et même la changer en vin. Mais il agaça les Romains.
À Penmarc’h, ces jours-ci, ça caille, mais tous les ajoncs sont en fleur. Sur les talus, dans la rocaille et mêm’ dans les champs de choux-fleurs. Du coup, le cœur gai, je rimaille avec des crayons de couleur. Comm d’hab, mon cher voisin rouscaille. Mais j’connais trop cett’ vieill’ canaille, mêm’ si f’zait chaud il s’rait en pleurs.
Ce serait amusant, des muzains à l'anglaise : une rime à l'envers, une rime à l’endroit. Nous les pimenterions d'exquises diérèses cultivées en plein air quand la lune décroît. Sous l’œil des goélands au faîte des falaises, savourant l'hémistiche et le vent de noroît, le moral au beau fixe et la cervelle à l'aise (comme, souvenez-vous, l'an passé chez Louis Treize), nous poétiserions bien loin des pissefroids.
Cécile est orpheline et belge, elle est aussi jolie que simple et bien que n’ayant que quatorze ans elle en parait plutôt quinze. Tous les matins elle se muscle en portant des cageots de bulbes. Ça lui demande un effort monstre. Aussi pour assurer, la pauvre, de chocolats se goinfre.
Un poète pogonophore, comme il se doit de très bon poil, allait à la plage à l’aurore afin de s’y baigner à poil sous les seuls yeux des avocettes, des bécasseaux, des cormorans, des bigorneaux et des crevettes, et tout l'mond' trouvait hilarant ce gros barbu sans calcifouette.
Sur la Planète aux quatre lunes un Ptitomver est amoureux d’une guerrière au teint de prune et au tempérament de feu. Sertis au bout d’un pédoncule semblable à ceux des escargots ses trois quinquets de funambule l’ont ensorcelé tout de go. Il en est devenu dingo.

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