Vendredi treize

Autant qu’il me souvient, c’était un vendredi treize

et comme dit Arthur, « on n’est pas sérieux quand on a dix-sept

ans ». On ne l’est pas beaucoup plus, à septante-seize.

Guilleret, la tête ailleurs, j’avais oublié mon parapluie. Cet 

ustensile noir à l’élégance toute anglaise.

 

Mais, nonobstant la splendeur de l’azur, sur mon pauvre chef il plut.

L’espace de deux éclairs, ma grise chevelure

prit un look de serpillère usagée. Ce qui, grave, me déplut.

J’ai trouvé refuge à mon bar-tabac « La Voilure »

 

J’y ai pris un billet de loto en sus de ma chaude boisson.

Comme je l’ai perdu, ce poème s’achève en queue de poisson.