Hérédiade

(Sur les rimes d'un sonnet de José-Maria de Hérédia)

 

Quelques rares esquifs, hors du chantier natal, 

se trouvent tellment beaux sous leur mines hautaines

qu’ils estiment pouvoir voguer sans capitaine 

et nourrissent un rêve héroïque et brutal. 

   

Aux sons du gangsta rap ou du Viking Métal 

ils évoquent déjà ces équipées lointaines, 

comme s’ils disposaient de magiques antennes 

branchées sur le Wifi du monde Occidental. 

   

Chaque nuit, espérant des lendemains épiques, 

l’azur phosphorescent de la mer des Tropiques 

enchante leur sommeil d’un mirage doré.

   

Simples kayaks de mer, se rêvant caravelles, 

ils surf’nt à tout berzingu’ vers un ciel ignoré 

afin d’y découvrir des ivresses nouvelles.