Près d’un millier de thons s’emboîtent de conserve,
au large d’Agadir, au sein du même banc.
Épisodiquement, l’un du millier s’énerve
et s’en va vivre seul, fiérot comme Artaban.
Sans doute ignore-t-il que du ciel bleu l’observe,
un vorace escadron fort d'un cent de forbans.
Lors, sur l’aventureux, ils piquent de conserve.
En moins d’une seconde, il s’en va succombant.
Pas si fous, ces Bassan, au crâne jaune paille,
qui survolant les bancs, au large font ripaille
et, en seigneurs des airs, snobent les goélands.
Sur leurs super thoniers, les hommes d’équipage
aimeraient capturer ces rivaux en voyage.
Mais, pour y parvenir, l’humain cerveau est lent.