Madeleines

Pour mon beauf, la Madeleine de Proust s’écrit avec un M majuscule et déniaisa le jeune Marcel. Je m’abstiens de polémiquer, mais la madeleine en question n’était qu’une spécialité pâtissière. 

 

Que l’on confectionnait du côté de chez Swann.

 

Rares sont ceux qui ne se sont pas endormis en lisant l’élégant moustachu. Le brave ne doit sa célèbrité qu’à son appétence pour ces petits gâteaux. Nul n'ignore que lorsqu'il trempait une madeleine dans sa tasse de thé, cette saveur lui rappelait un épisode de son enfance.

 

Quand il se couchait tôt du côté de chez Swann

 

Qui n'a pas sa madeleine de Proust ? La mienne, c'est le jambon. Celui que ma chère maman m’envoyait quérir tous les jeudi chez le charcutier du coin. « Du jambon rose et blanc », comme en consomma le jeune Arthur Rimbaud « au  Cabaret vert , à cinq heures du soir » et qui nous valut un sonnet que je ne me lasse pas de relire.