« Chez Raymonde » est un temple où de vivants piliers,
délaissant pour un temps leurs fringantes cagoles,
dans un salmigondis de confuses paroles,
aiment à ressasser leurs thèmes familiers.
Les multiples échos qui de loin se confondent
brillent surtout par leur absence de clarté.
En ces lieux le pastis l’emporte sur le thé.
Lors, c’est souvent pâteux que les sons se répondent.
Mais en prêtant l’oreille on pige cependant
que ces consommateurs sont surtout mécontents
des gens qu’ils ont élus, en toute indépendance,
et qu’ils ont en commun de clamer haut et fort,
que de tous ces États, qui vont du Sud au Nord,
le plus mal gouverné, c’est de très loin la France.