D’Halloween au redoux, la marmotte insomniaque
se tourne et se retourne au creux de son terrier.
Dans de mornes senteurs de spleen et d’ammoniaque
elle implore Morphée de la prendre en pitié.
Des milliards de moutons défilent dans son crâne
entre les araignées et les papillons noirs.
Dans l’alpage on ignore encor le doliprane
et la brave siffleuse a perdu tout espoir.
Ses amies des beaux jours l’accompagnent sous terre.
Mais elles ne lui sont, hélas, d’aucun secours.
La pauvrette au contraire endure nuit et jour
le joyeux ronflement de ses colocataires.