Taïaut !

Le marquis de Grantôme, en fringant équipage, 

aime à courir le cerf par landes et halliers.
De l’aube au crépuscule, ils feront grand tapage, 

peu leur chaut les moissons, passent les cavaliers !

 

Cependant au château, détestant le carnage, 

madame la marquise enfile ses colliers
pour faire bon accueil au discret personnage 

qui, subrepticement, gravit les escaliers.

 

Mordant à jolis crocs, feulant sous la caresse, 

au déduit l'angélique est une chasseresse.
Le baldaquin brimbale et le chat déguerpit. 

 

Taïaut ! glapit la meute et claironne la trompe.

Madame doit prier pour qu’un beau jour se rompe 

le cou purpuracé d’un époux décrépit.