Parallèles

Insensible au sonnet, même élisabéthain, 

en cours de poésie un élève somnole.
Il fuit l'aporétique, ignore l'hyperbole
et sous le flot verbal hisse le tourmentin.

 

Il rêve le chemin des longues parallèles
qui sans un seul écart cinglent vers leur destin, 

tel un couple de rails en titane. Si frêles 

qu’une épeire aurait pu les filer au matin.

 

Où vont ces deux moitiés qui jamais ne se quittent, 

ivres d’un sidéral et bleuâtre infini,
mais dont l'attachement ne vaut pas un penny ? 

La raison déraisonne et les lignes s'évitent. 

 

Mais soudain retentit le « dring » tant espéré.  

Le potache ouvre un œil. C'est enfin la récré.