Glose mallarméenne

 

Saturé de l’hier, un fou lampadophore,

que l’on pensait pourtant diligent au déduit,

quête impatiemment aux rives du Bosphore,

le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui.

 

Il a sous son gilet dissimulé le livre

où sont mentionnés les exploits d’Obélix.

Ses purs ongles très haut, tels qu’en portent les ptyx,

va-t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre ? 

 

Ineffable amateur d’abolis bibelots,

quasiment dépourvu du moindre savoir-vivre,

il garde en un repli de son sot ciboulot

ce lac dur oublié que hante sous le givre 

 

le fantôme amoureux d’une impossible nixe.

Il y rêve parfois lorsque Séléné luit

et les yeux grand-ouverts, l’énergumène fixe

le transparent glacier des vols qui n’ont pas fui.