Musclé comme une autochenille,
velu comme vingt-six bisons,
entre les massifs de jonquilles,
il plastronne sur le gazon.
Quand il roule de la coquille,
il effraie les colimaçons
qui diligemment décanillent
bien au delà de l’horizon.
Evoluant dans la charmille
en se martelant le caisson,
il va de ramille en ramille
et pisse au nez du hérisson.
Lorsqu’il danse la séguedille,
les antennes en bandaison,
les limaces dont l’œil pétille
tombent toutes en pâmoison.
Pour honorer cette escadrille
gourmande autant que cent guenons,
cet enjôleur de pacotille
doit se bourrer de maxiton.
Finira-t-il comme l’anguille,
accommodé aux p'tits oignons,
pour émoustiller les papilles
d’un gastronome bourguignon ?